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les derniers devoirs, et ton sépulcre qui recevra ses derniers soupirs. »

Il monte à l’estrade ; il s’approche du lit funèbre ; il écarte les voiles blancs qui couvrent le front de l’orpheline, et lui tendant les bras : — « Viens, s’écrie-t-il avec l’accent de l’amour et du délire, viens sur le cœur de ton époux ; ne fut-ce pas ton dernier élan !… Élodie ! je t’entends encore ; oui, tu m’appelles, tu me cries : J’ai besoin de respirer ton souffle ; j’ai besoin de toute ta vie. »

Charles, les bras étendus vers elle, s’interrompt… comme si l’excès de l’amour et de la douleur lui devait un miracle ; comme si l’orpheline, à ses cris passionnés, allait se lever de la tombe et se précipiter sur son cœur. Dieu ! qu’elle était belle encore ! Couronnée de roses blanches, vierge paisible, elle semblait sourire à la mort. Aussi blanches que le transparent albâtre, ses longues pau-