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quets chéris de l’orpheline. Oh ! qu’ils sont affreux les souvenirs de l’amour planant sur les marbres de la tombe !

Par le passage souterrain qui jadis avait guidé ses pas vers Élodie, Charles s’introduit dans la chapelle. Grand Dieu ! quel spectacle vient s’offrir à ses regards ! L’enceinte sacrée est illuminée comme pour un jour de fête ; de blanches tentures décorent ses antiques murailles ; en des vases du plus précieux métal, de tous côtés fument l’encens et la myrrhe ; de riches tapis couvrent le pavé du temple ; mille parfums embaument l’air ; les flambeaux de l’hymen sont allumés ; qu’éclairent-ils !… La mort.

Au pied de l’autel, sur une estrade magnifique, est un lit funèbre que surmonte un dais éblouissant de blancheur ; quatre colonnes d’argent le soutiennent : des guirlandes de roses virginales retombent en festons autour du catafalque ; de transparentes gazes, de blanches drape-