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pérance, d’amour et de beauté, couronna les vainqueurs du tournoi. C’est là que la voix des chantres guerriers, accompagnée des harpes sonores, célébrait la plus belle des vierges, et faisait entendre ces mots :

« ..........
» Que loin de toi la foudre tonne,
» Céleste aurore d’un beau jour !
» Ton front est fait pour la couronne,
» Comme ton cœur l’est pour l’amour. »

Hélas ! elle a tonné la foudre !… Cette fleur enchanteresse, dont l’éclat naguères éblouissait la vallée, n’est plus l’orgueil de la nature : cette vierge tant adorée ne sera plus la déité des fêtes ; elle n’entendra plus ni les cris bruyans de l’enthousiasme, ni les tendres soupirs de l’amour. Comme une ombre légère elle traversait la vie… elle a passé.

Charles laisse échapper un long gémissement ; il fuit à pas précipités des bos-