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premier à cette scène déchirante. — « Il faut te quitter, dit-il ; mais ce n’est que pour un moment, et ce sera la dernière fois. » — « La dernière fois ! répète Charles en tressaillant. » — « Demain, reprend Ecbert, nous nous retrouverons ici ; demain nous ne nous séparerons plus. »

À ces mots il s’enfonce dans la forêt. — « Ecbert ! s’écrie Charles de l’accent le plus douloureux, mon cher Ecbert ! adieu ! » Hélas ! il lui semble que, pour la dernière fois, il vient d’embrasser son ami.

Le comte de Norindall est déjà loin du mont Sauvage. Long-temps le prince, à travers les arbres, avait suivi des yeux son compagnon d’armes. Tout à coup il s’élance au fond de sa cabane, il se jette sur la couche solitaire où reposa son amante ; à grands cris il l’appelle : — « Élodie ! chère Élodie ! ici tu fus en ma