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plus voir, je ne veux plus suivre, je ne veux plus aimer que Charles, non Charles de Bourgogne protégé par la fortune et couronné par la gloire, mais mon ami, mon frère d’armes, le Solitaire du mont Sauvage. »

Le duc de Bourgogne, de ses mains se couvre les yeux ; les sanglots le suffoquent ; à peine respire-t-il. — « Non, dit l’infortuné, comme se répondant à lui-même, non, il ne fut point un monstre celui qui put être ainsi aimé ! »

— « Charles, continue Ecbert, songe qu’il ne te reste plus que moi sur la terre ; réponds : m’ouvriras-tu ton ermitage ? »

Trop vivement oppressé, le prince ne peut proférer une parole, mais il tend les bras au magnanime Ecbert ; il le serre avec transport contre son cœur ; et les deux exilés, immobiles, baignés de pleurs, restent quelques instans embrassés.

Le comte de Norindall s’arrache le