Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/226

Cette page n’a pas encore été corrigée

crie Charles d’une voix tendre et plaintive, un mot encore !… Cher et généreux Ecbert, avant de me quitter pardonne-moi les coups affreux que je t’ai portés : pardonne-moi les larmes que je t’ai fait répandre pardonne-moi tes souffrances et tes malheurs ! »

— « Moi ! s’écrie Ecbert, moi te pardonner !.… As-tu pu croire que les sacrifices de l’amitié fussent des supplices ! que le dévouement fût le malheur !… Ô mon prince ! ô mon ami ! n’étais-je pas ton compagnon d’armes ? n’avais-tu pas le droit de tout exiger, de tout attendre de mon cœur ? »

— « Sans moi, reprend Charles amèrement, elle eût été ton épouse. Sans moi, le comte de Norindall et la vierge d’Underlach, amans unis, vivraient heureux. Je t’ai enlevé l’objet de ton amour : je t’ai arraché le bonheur ; et je ne me suis empiré d’elle que pour la précipiter dans la tombe. Hélas ! telle