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l’impatience de voir finir le jour. La nuit enfin s’approche ; Charles rompt le silence. — « Ecbert, dit-il, si tu m’aimes encore, écoute ma dernière prière, exauce mon dernier vœu. » — « Parle, répond Ecbert ; eh ! puis-je rien te refuser ! » — « Pendant vingt-quatre heures, reprend Charles, laisse-moi seul à l’ermitage ; ne me demande ni quel est mon dessein, ni quelle est mon espérance… mais au nom de mes malheurs, au nom de ton amitié, ne refuse point ton frère d’armes : je te jure de ne point attenter à mes jours et de ne point quitter cette contrée. Demain soir, à cette même heure, reviens auprès de ton ami, tu le retrouveras à l’ermitage. »

Le comte de Norindall ne saurait s’expliquer l’intention secrète de Charles, mais il ne peut que se rendre à sa prière. Il va s’éloigner ; il avait franchi le seuil de la cabane. — « Ecbert ! s’é-