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l’entrée du bosquet : il a tout appris ; il a tout entendu. — « Ecbert ! s’écrie Anselme, arrachez votre ami de ce funeste lieu ! ai les derniers devoirs à rendre à l’orpheline du monastère. »

Ecbert craignait la résistance de Charles ; quelle est sa surprise ! le prince l’écoute, ne répond rien, mais se lève et le suit. Déjà tous deux, ayant gravi silencieusement la montagne, sont arrivés à l’ermitage. Hélas ! le comte de Norindall a perdu aussi dans Élodie le seul être qui jamais ait fait battre son cœur ; et, forcé de retenir ses larmes, il lui faut, dévorant en secret ses douleurs, prodiguer des consolations quand lui-même est inconsolable.

Un projet inconnu semble absorber toutes les pensées de Charles. Calme comme l’insensibilité, muet comme la mort, l’œil constamment fixé sur l’horizon, il n’a paru tourmenté que par