Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/214

Cette page n’a pas encore été corrigée

joie reparaît sur ses traits abattus : l’orpheline expirante est redevenue soudain la belle vierge d’Underlach. Charles renaît à l’espérance. — « Oui, reprend-il avec transport ; sur la montagne, à l’ermitage, nous retrouverons le bonheur. »

Élodie se lève en chancelant. — « Charles, dit-elle, quel doux moment ! quelle ivresse j’éprouve !… Non, jamais je n’ai tant aimé ; ouvre tes bras à ton épouse ; je veux entendre ta voix de plus près… Ô Charles ! j’ai besoin de sentir battre ton cœur contre le mien, j’ai besoin de respirer ton souffle, j’ai besoin de toute ta vie. »

La douce fille de l’abbaye est dans les bras de son époux. Il la presse avec passion sur son cœur. La tête de l’orpheline s’est doucement penchée contre son sein : un profond soupir s’est échappé de ses lèvres ; elle a prononcé le nom du Solitaire… Charles croit son amante