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aimé ! arrête ! Voit-on d’ici le mont Sauvage ?… aperçoit-on d’ici la cabane du Solitaire ? Mort cruelle, un instant encore !… Vers l’élysée de cette terre, un seul regard ! un dernier soupir !… »

— « Élodie ! Élodie ! s’écrie Charles succombant au déchirement de son âme, ne me parle point ainsi ; mes forces m’abandonnent, tu m’arraches la vie. »

Puis la déposant sur un banc de gazon : — « Que parles-tu d’anathème ! Prêt à le rétracter, Anselme a promis de nous unir. Le Ciel enfin pardonne… et dès qu’Élodie pourra retourner à l’autel, Anselme, au nom du Tout-Puissant, bénira Charles et sa bien-aimée. » — « Qu’entends-je ! dit l’orpheline, le Ciel pardonne !… Je serais ton épouse !… Nous pourrions encore être heureux !… »

Le regard d’Élodie s’est ranimé ; son cœur palpite avec violence ; un léger incarnat colore son visage ; un rayon de