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C’est ici qu’Élodie a proféré le premier aveu de l’amour : c’est ici qu’Élodie prononcera le dernier adieu à l’existence. »

— « Non, s’écrie Charles avec véhémence ; non, rien désormais ne m’arrachera mon Élodie : non, la tombe elle-même ne saurait nous séparer. » — « Si mes forces me l’avaient permis, reprend l’orpheline d’une voix faible et mourante, j’eusse été jusqu’au mont Sauvage… Hélas ! je fus si heureuse à l’ermitage….. Il me semble que là l’impitoyable mort n’aurait osé m’atteindre ; l’amour n’eût point laissé s’ouvrir la pierre du cercueil. Le souffle de l’amour est si brûlant ! Ce souffle n’est-il point la vie !… »

— « Oh ! ne parle point de mort ! interrompt Charles désespéré, ne parle que d’amour. Viens, tu désires retourner à l’hermitage, partons !… Tu ne peux marcher : eh bien ! dans mes