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comme s’il s’examinait pour la première fois ; il se parte à voix basse, comme s’il se demandait qui il est.

S’éloignant d’Ecbert, il s’enfonce sous les voûtes obscures de la chapelle. Son œil est hagard, sa marche est rapide ; contre une, colonne il s’assied, penche son front vers la terre, laisse échapper de ses lèvres quelques mots incohérens, quelques sons bizarres, et paraît mystérieusement s’entretenir avec d’invisibles puissances. Ecbert s’approche, il lui parle… Charles d’un geste lui prescrit le silence, comme s’il écoutait quelque autre voix inconnue.

L’orage est dissipé. Le comte de Norindall, toujours auprès de son ami, parvient à l’arracher de la fatale église. Il l’entraîne, il fuit l’abbaye… Mais tout à coup Charles s’arrête, il repousse Ecbert. — « Où vais-je ?… » s’écrie-t-il. — « Au mont Sauvage. » — « Qui l’or-