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lach : ils parviennent au monastère ; ils sont enfin dans la chapelle.

Les flambeaux de l’hymen sont allumés : l’encens brûle en des vases d’or. Élodie s’agenouille au fond du sanctuaire. Ecbert attendait les deux époux ; il est pâle et souffrant ; il n’ose regarder l’orpheline. Anselme est à l’autel : son visage est triste et sévère. Il va donc connaître ce nom que le Solitaire n’a voulu lui révéler qu’en présence de l’Éternel. Silencieux en ce moment, le pasteur semble un juge. Son regard scrutateur est constamment fixé sur Charles avec effroi, et sur Élodie avec compassion.

La cérémonie a commencé : à genoux auprès de l’orpheline, le Solitaire n’ose encore remercier le ciel : il ne peut s’en expliquer la raison ; mais à l’autel de l’hyménée, tremblant comme au pied d’un tribunal vengeur, il cherche en vain le Dieu clément, il ne voit que le Dieu terrible.