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avec indignation ; quel mot outrageant avez vous prononcé !… Est-ce à vous à parler ainsi du généreux sauveur de Conrad ! »

Puis, d’une voix énergique et solennelle, en ces mots elle continue : — « Auprès de celui qu’a choisi la vierge d’Underlach, le puissant comte de Norindall n’est qu’un mortel obscur et sans renommée. L’homme auquel elle donne aujourd’hui son cœur, s’il le voulait, demain s’élèverait superbe à l’égal des plus hautes puissances de la terre. Par sa naissance et par son rang, l’orpheline de l’abbaye est plutôt indigne du Solitaire, que le Solitaire n’est indigne d’elle. Fière de son époux au désert retiré, Élodie, sur le mont Sauvage, ne veut obéir qu’à l’amour… mais peut commander à la gloire. »

L’enthousiasme éclate en ses regards. Confondu d’étonnement : — « Élodie, s’écrie Anselme, ses secrets vous sont