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rompre ; mais plus d’une fois de profonds soupirs s’étaient échappés de son sein : Élodie remarque avec attendrissement que ses yeux sont baignés de larmes ; elle attend sa réponse avec inquiétude. — « Ainsi donc, dit enfin le vénérable pasteur, c’est pour être l’épouse d’un Solitaire mystérieux, d’un homme sans nom, sans titres et sans fortune, que la douce vierge d’Underlach a refusé la main du noble, du vertueux, du puissant comte de Norindall !

» Hélas ! poursuit-il, le Ciel ne m’a donné aucuns droits sur Élodie. Orpheline abandonnée, vous êtes maîtresse de vous-même. Que pourraient les prudens avis d’un vieillard, et les froides paroles de la raison, contre les brûlantes déclarations de l’amour, et l’entraînante séduction du cœur !… Cependant, ô ma fille ! répondez avec sincérité : prête à livrer votre sort à l’étrange inconnu du mont Sauvage,