Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/179

Cette page n’a pas encore été corrigée

la hâte déposé dans le creux du vieux saule au bas du sentier de la montagne :

— « Vous fûtes bien criminel ; mais la clémence du Ciel est plus grande D encore que les forfaits de l’homme. Ah ! puisse-t-il être vrai que je sois pour vous un juge nommé par l’Éternel ! Charles ! la voix de l’innocence ne tonne point… ; la jeunesse est clémente ; le roseau ne peut servir de massue ; et jamais une vierge ne fut revêtue que d’une mission de salut. À mes yeux vos aveux ont changé tout votre être ; mais ils n’ont point changé mon cœur. J’ai lu, j’ai pleuré, j’ai pardonné.

L’orpheline compte les momens avec impatience… Fière d’être devenue le seul appui du célèbre prince de la Bourgogne, d’être le monde entier pour le héros vainqueur à qui jadis l’univers conquis n’aurait pu suffire, elle jouit d’avance des transports que sa lettre