Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/176

Cette page n’a pas encore été corrigée

chafaud, à tout moment je tressaille involontairement… Il me semble qu’un coup de foudre plus violent que tous ceux qui m’ont atteint, qu’un anathème plus horrible encore que celui d’Herstall, vont frapper ma tête proscrite. Si mes pressentimens s’accomplissent, si votre cœur me repousse, adieu, fille angélique ; adieu, chère Élodie !… Soumis et résigné, je pars… Peut-être que le Dieu qui nous sépara sur la terre nous réunira dans les cieux. Oh ! que cette douce pensée ne me soit point ravie ! Soutenu par elle, avec transport je descendrai dans la tombe ignorée qui m’attend, et sur laquelle aucune larme de pitié ne sera versée !… Adieu, lueur consolatrice du repentir et de la douleur ! fleur virginale dont un instant j’ai respiré le parfum céleste, mais dont mon souffle du moins n’a point souillé la pureté ! Douce apparition des régions divines ! Espérance, amour, et bonheur… adieu ! »