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toi s’élèvent la tombe glacée d’Iréna et l’ombre sanglante de Saint-Maur. » « — Herstall ! m’écriai-je, épargne-moi ! que la pitié… » Mais la fureur étincelle en ses regards, il m’interrompt. « — J’entends la voix de tes victimes…. Elles me crient : Venge-nous ! Homme de sang ! que me font tes remords ! point de pitié pour toi ! puissent les malédictions du Ciel, semblables aux miennes, te suivre jusqu’à ta dernière heure ! et puissent les horreurs de ta mort égaler les crimes de ta vie ! »

Herstall a fui : je restai anéanti comme frappé de la foudre. Les dernières paroles du vieillard retentissaient à mon oreille comme les condamnations du Dieu vengeur. De ce moment je me crus perdu sans ressource, réprouvé pour jamais ; et de mon glaive j’eusse tranché ma vie si mon bras ne fût demeuré privé de toute force, mon âme de toute volonté, mes membres de tout mouvement.