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secrets : pour toujours je vais fuir Élodie… Je te sacrifie l’amour, l’hymen, le repos, le bonheur et la vie. »

De mes bras il s’échappe à ces mots, et je ne revis plus l’infortuné qu’au pic Terrible où je sauvai ses jours.

Le comte de Norindall fut fidèle à ses sermens ; mais un remords de plus déchirait mon âme. Je me sentais indigne d’être l’époux d’Élodie, et je venais de rompre un hymen qui sans doute eût fait son bonheur ; le jeune, le vaillant, le vertueux Ecbert méritait seul la vierge d’Underlach.

J’étais seul, retiré dans mon ermitage ; soudain la porte s’ouvre, et j’aperçois Herstall. — « Vous ici ! m’écriai-je… » Un rayon de lumière en ce moment éclaire mes traits. Le vieillard pousse un cri d’horreur : il a reconnu Charles-le-Téméraire.

Je me jette à ses genoux. « — Hers-