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Épris des charmes d’Élodie, l’ami de Réné ne quittait point la vallée d’Underlach : je chargeai Marceline de vous informer des premiers engagemens du comte de Norindall ; et ce fut par mon page dévoué que j’appris encore les propositions d’Ecbert et vos refus, son départ et le projet d’enlèvement qu’il allait exécuter.

Élodie ! quelle dut être votre surprise, lorsqu’au pont du torrent, le comte de Norindall reconnaissant Charles-le-Téméraire, et le prenant pour un fantôme, à genoux levait ses bras vers son frère d’armes !… Ah ! mon entrevue avec lui au mont Sauvage ne sortira jamais de ma mémoire.

Je connaissais l’âme enthousiaste d’Ecbert, et n’avais pas douté de l’effet terrible que produirait sur lui mon aspect. Deux fois au champ d’honneur j’avais sauvé sa vie : je savais qu’à mon nom seul ses larmes coulaient encore ; je savais