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Je sentis alors que j’aimais pour la première fois. Iréna m’avait charmé par sa beauté, mais jamais elle ne m’avait inspiré cet amour ardent, ce respect religieux, cette sorte de culte passionné qu’Élodie seule était destinée à me faire connaître. Long-temps j’errai sur vos traces, n’osant m’offrir à votre vue. Au pavillon du parc, un soir je m’emparai de votre ceinture ; et de joie enivré, je retournai en ma solitude, comme si j’eusse retrouvé le talisman de la vertu. Je le plaçai coutre mon cœur… Hélas ! et tel qu’un feu brûlant, il acheva de le dévorer.

Je pris la résolution de vous rendre la fatale ceinture : le désir de vous approcher et de vous parler me détermina. Je dus vous paraître en démence, je dus vous épouvanter ; et cependant je vous vis attendrie, lorsque dans la galerie de la chapelle, en vous montrant les cieux, j’osai vous adresser ces étranges paro-