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l’armée, Les Bourguignons veulent à la hâte passer le défilé : une lourde chaîne de fer[1] placée en travers de la route, et scellée des deux côtés dans le granit, arrête ces malheureux foudroyés de toutes les hauteurs, et vaincus sans pouvoir combattre. Les chevaux et les cavaliers sont renversés ; un monceau de cadavres encombre le passage ; la terreur s’empare de tous les esprits ; la voix des chefs est méconnue ; les troupes se débandent, les désastres se multiplient, et la déroute est générale.

Tentes[2], artillerie, équipages, trésors, sceptre, manteau, couronne, tout tomba au pouvoir des montagnards.

  1. Cette chaîne existe encore ; les Suisses la montrent avec orgueil aux voyageurs.
  2. On conserve encore à Berne les tapisseries qui formaient la tente de Charles-le-Téméraire, lors de sa défaite en Suisse. Elles sont fort remarquables comme ouvrages du quinzième siècle.