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Bourgogne le comté de Ferrète et l’Alsace ; j’y avais encore joint les comtés de Mâcon et d’Auxerre, l’Artois, le duché de Gueldres et de Zutphen, plusieurs villes sur la Somme : et j’étais devenu l’un des plus puissans princes du continent. La Flandre et la Hollande m’appartenaient ; j’avais prodigieusement agrandi mon territoire du côté de l’Allemagne : je convoitai la Lorraine.

Marguerite d’York n’existait plus ; je n’avais qu’un enfant, et Marie était la seule héritière de mes vastes possessions. L’empereur Frédéric me demande pour son fils la main de cette Marie encore en bas âge ; et, pour obtenir de moi cet hymen, flattant mon ambition, il m’engage à entreprendre la conquête de la Lorraine. Par un traité secret il me promet d’ériger mes États en royaume, de me ceindre lui-même le diadême, et de me proclamer roi de la Gaule belgique.