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marche vers la Picardie. Édouard, roi d’Angleterre, fidèle allié de la Bourgogne, y préparait un débarquement. Le duc de Guienne, indignement traité par Louis XI son frère, me mande qu’il se joint à moi contre l’ennemi commun ; et ses troupes marchent sur Paris. Plusieurs autres princes, joués tour à tour par le fils de Charles VII, grossissent la nouvelle confédération. Louis semblait perdu sans ressource : le Ciel ou plutôt l’enfer le secourut. Une pêche empoisonnée fut offerte au duc de Guienne ; après les douleurs les plus aiguës ce prince expira. De ce lâche fratricide l’Europe entière accusa Louis, qui, feignant une affliction mortelle, et faisant des neuvaines publiques, à cette occasion institua l’angélus[1].

À cette époque j’avais réuni à la

  1. Le duc de Guyenne était mort au coucher du soleil.