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En reprenant mes sens, je me trouve environné d’Ecbert et de mes chevaliers, que mes cris avaient attirés près de moi. Aucun d’eux n’était entré sous la rotonde funéraire. L’évènement de la nuit demeura pour eux un mystère.

L’aurore a reparu : un courrier vient à la hâte n’annoncer qu’une sortie des Liégeois porte en ce moment la terreur au camp des Bourguignons. Je quitte le funeste manoir, et je cours chercher la mort au milieu des combats. Trois jours après, l’infortunée fille d’Herstall avait cessé de vivre.

Sous les remparts de Liége, l’assaut général est ordonné. L’un des premiers j’entre par la brèche ; tout fuit devant moi ; tout tombe sous mes coups ; et le cruel Charles, égaré par la fureur et le désespoir, donne au monde épouvanté le spectacle du massacre dune population entière réfugiée dans les églises, de l’incendie d’une ville immense im-