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remarquer où je vais, je suis ses traces à la hâte ; et bientôt dans une vaste rotonde tendue de noir, éclairée par des cierges funèbres, je la vois s’arrêter devant une sorte de sarcophage surmonté du dais de la mort.

À la rougeâtre clarté des lugubres flambeaux, je regarde Iréna : quel épouvantable changement ! Son cœur glacé paraissait à peine palpiter ; sur son front pâle était empreinte la démence ; ses lèvres blanches étaient inanimées ; on eût dit que le sang ne circulait plus dans ses veines ; aucun souffle ne paraissait sortir de sa bouche muette ; sa prunelle était immobile ; et son regard clair et fixe qui n’avait rien d’humain, n’avait cependant rien de céleste.

La fille d’Herstall sourit amèrement. Levant le drap mortuaire : — « Ce n’est point le lit nuptial de ton épouse, me dit-elle, c’est l’heureux berceau de ton fils. »