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tecteur ; je me précipite dans l’appartement où, livré à la terreur, le monarque attendait sa sentence. — « Vos remords sont-ils sincères ? m’écriai-je. Est-il vrai que vous n’ayez point armé les Liégeois ? est-il vrai que, disposé à me suivre, vous soyez prêt à les combattre ? » Ma voix était sinistre, mon regard furieux, mes gestes menaçans ; la clémence était dans mon cœur, et la rage était sur mon front.

Louis XI étonné prononce tous les sermens que j’exige. La paix est jurée sur la croix de Charlemagne ; et le roi de France marche à ma suite contre les Liégois. Comme un humble vassal, arbore mes enseignes ; il combat sous mes bannières ; et mon armée après plusieurs succès arrive triomphante sous les murs de Liége.

À cette époque, parmi les héros bourguignons, je remarquai le jeune Ecbert. Enthousiaste de la gloire, il s’était