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d’une soudaine révolte des Liégeois soudoyés par la France ; et j’apprends que le jour même où Louis m’écrivait pour implorer l’entrevue accordée, par une autre dépêche pressante, il soulevait Liége contre moi.

Ma rage alors n’eut plus de bornes. Louis était en mon pouvoir ; je l’accable de tout le poids de mon indignation ; je lui prodigue les noms les plus outrageans, les épithètes les plus injurieuses ; et je menace jusqu’à sa vie. En vain Louis proteste de son innocence ; en vain il jure que loin d’avoir armé les Liégeois, il est prêt à les aller combattre lui-même ; rien ne peut modérer la violence de mes emportemens. Je retiens le monarque captif, et je l’abandonne à ses remords.

Quelques jours se sont écoulés, des fenêtres de sa prison Louis XI voyait la terrible tour où le comte Herbert de Vermandois avait en 928 enfermé Charles-le-Simple, qui y perdit la couronne