Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/126

Cette page n’a pas encore été corrigée

guerre, lorsque des symptômes de révolte se manifestent dans ma capitale et jusque dans mon armée. Le comte de Saint-Maur, chef adoré des soldats, se présente un jour devant moi. Sévère et presque menaçant, il blâme mes résolutions, et s’oppose à mon projet de combattre les Liégeois. Cependant jamais guerre n’avait été plus juste. L’ennemi qui m’attaquait, deux fois avait violé ses traités, deux fois avait trahi ses sermens : et mon courroux était légitime. Exaspéré par les perfidies dont j’avais été constamment la victime, je repoussai avec emportement les conseils de Saint-Maur. Le comte à l’instant m’offrit sa démission. — « Eh quoi ! m’écriai-je en le voyant s’éloigner, il se dit mon ami, et c’est aux jours du danger qu’il m’abandonne. »

Soudain d’effroyables clameurs, parties de la cour même du palais, m’annoncent qu’une émeute vient d’éclater ;