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Ces puissans confédérés[1] ont armé leurs vassaux. Contre Louis, le soulèvement devient général ; et toutes les forces de la monarchie menacent à la fois le tyran qui pour seul allié ne peut nommer que le duc de Milan, le fameux bâtard François Sforce.

À la tête d’une armée valeureuse, je vole aux combats. Bientôt les troupes de Louis ont fui devant les Bourguignons. De toutes parts les lauriers tombent sur ma tête, et la victoire suit mes bannières. Ma marche n’est qu’une suite de triomphes : les villes françaises m’ouvrent leurs portes : les peuples me nomment leur libérateur : je disperse tous mes ennemis ; je dompte tous les obstacles ; je suis aux portes de Paris ; et le comte de Charolais est déjà, par l’Eu-

  1. Cette guerre fut surnommée la Guerre du bien public. (Voyez, sur la vérité historique du récit de Charles-le-Téméraire, Anquetil, Duclos, Daniel, Mézerai, etc.)