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sent produit que des fruits glorieux. Le feu comprimé devint un volcan dévastateur qui n’éclata que par irruptions ; et la voix de la prudence ne me guida que vers le crime.

Les Liégeois depuis long-temps étaient ennemis déclarés des Bourguignons ; Louis XI signe un traité d’alliance avec eux. Ses vils agens m’environnaient à Rouen : le poignard des assassins menaçait chaque jour ma vie ; bientôt un breuvage homicide me met aux portes du tombeau.

Ma force et ma jeunesse triomphèrent du poison. Je revins à l’existence ; mais nul effort humain ne put modérer les emportemens de ma fureur. Je proclamai Louis XI félon, traître, empoisonneur et parricide. Je le dénonçai à l’horreur de la terre et aux vengeances du Ciel ; puis lui renvoyant avec dédain son brevet abhorré, je courus armer la Bourgogne contre la France.