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découvert la perfidie où vous croyez voir l’amitié. »

Il dit : mais irrité d’un tel langage, de ce jour j’évitai le comte de Saint-Maur. Il perdit ma confiance : au prince fourbe et déloyal je sacrifiai l’homme sincère et dévoué.

Le baron d’Herstall venait de présenter à la cour de Philippe sa fille Iréna, qu’une parente éloignée, la duchesse d’Aroville, avait en mourant nommée sa légataire universelle. Jamais beauté plus éclatante ne s’était montrée à la Bourgogne. Iréna devint le sujet de tous les entretiens et l’objet de tous les regards. Une foule d’adorateurs se pressait sur les pas de l’héritière d’Aroville, brillante idole de la cour. Je partageai l’enthousiasme général ; Élodie ne s’était point offerte à ma vue ; Iréna me parut le chef-d’œuvre des cieux ; et je pris l’admiration pour l’amour.