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gner, venait pour la seconde fois de conspirer contre son père. Sa nouvelle trame avait échoué. Jeune et chargé de crimes, proscrit et poursuivi par la vengeance paternelle, Louis se réfugie auprès de Plilippe-le-Bon, duc de Bourgogne, et demande un asile à sa cour.

Philippe haïssait Charles VII : l’assassinat de son père, le fameux Jean sans peur, commis au pont de Montereau en présence du jeune monarque, ne lui paraissait point encore assez vengé. Il accueillit le fugitif avec les honneurs dus à l’héritier présomptif de la couronne de France ; un palais magnifique fut offert au dauphin ; des fêtes brillantes lui furent données. J’entrais alors au printemps de ma vie ; le prince français, artificieux et dissimulé, portait sur son front l’empreinte des vertus et de la sincérité. Il sut bientôt se justifier à mes yeux de tous les crimes dont l’accusait son père. Charles VII me parut un monstre déna-