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Le repas est achevé : le comte de Norindall se lève, et prenant la main tremblante de la nièce d’Herstall, il retourne au salon de l’abbaye. Ecbert a traversé la galerie, Parvenue au passage qui, d’un côté, conduit à la chapelle, et de l’autre aux appartemens du prieuré, la jeune fille recule et jette un cri ; dans l’ombre elle a cru voir une figure mystérieuse se glisser et s’évanouir. C’est en ce même lieu que, pour la première fois, le Solitaire lui adressa la parole… Serait-ce encore lui !…

Ne sachant quel sujet a pu causer son effroi, Ecbert interroge Élodie ; elle attribue sa frayeur à la faiblesse de ses organes, qu’épouvantent les ténèbres et les lieux souterrains : — « Faible liane, lui dit Ecbert, à voix basse, refuserais-tu l’appui du cèdre ? »… En prononçant ces mots, son accent était plein de tendresse, et sa main pressait doucement la main de l’orpheline, Élodie hâte ses