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nue d’Herstall, et le vieillard accueille avec empressement le noble chevalier. Echert avait passé sa première jeunesse à la cour de Charles-le-Téméraire ; ami dévoué de ce prince, il l’avait partout accompagné dans ses expéditions guerrières. Le jour où succomba le héros de la Bourgogne, Ecbert fut fait prisonnier sous les murs de Nancy. Réné avait ouï vanter la haute valeur du comte de Norindall ; il chercha à s’attacher cet illustre guerrier. Ecbert avait appris la mort funeste du prince que malgré ses crimes il avait tant aimé ; et son cœur déchiré s’abandonnait à l’amertume de ses regrets. Le duc de Lorraine fut le trouver : il donna comme lui des larmes au duc de Bourgogne, et depuis ce jour, sensible à ses soins généreux, l’inconsolable Ecbert ne trouva qu’auprès de Réné quelque adoucissement à sa douleur. À la reconnaissance succéda l’affection : les vertus du duc de Lorraine rouvrirent