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que j’ai perdue. » — « Oh ! bonne mère, s’écrie Élodie transportée de joie, le Ciel est juste, vos derniers jours seront heureux : mais quelle main bienfaisante vous a si promptement secourue ? » — « Quoi ! s’écrie Marceline avec enthousiasme, quoi ! noble fille du monastère, vous demandez encore quelle main secourable s’étend sur les infortunés de nos cantons ! Tenez, non loin de nous, voyez ce mont élevé qu’entoure une forêt épaisse… Eh bien ! c’est de là que se manifeste aux hommes le génie de la bienfaisance ; de là descend le Solitaire. » — « Et vous l’avez vu ce matin ? dit vivement l’orpheline. » — « Ce matin ! reprend Marceline : il ne s’est pas si long-temps fait attendre ; j’aurais pleuré toute la nuit : laisse-t-il souffrir une heure, lorsqu’il peut de suite accourir ! Cette nuit, après la chute de l’avalanche, et la disparition de ma cabane, lorsque, sur