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pères ! dit à voix basse l’orpheline. » — « Demain, reprend Herstall, demain, mon cher Anselme, nous irons consoler Marceline. »

Depuis long-temps Marceline était venue habiter la vallée d’Underlach. En quel pays était-elle née ? qui l’avait élevée ? où avait-elle passé sa jeunesse ? jamais personne n’avait pu le découvrir. De grands malheurs l’avaient accablée, dit-on ; mais Marceline, pour qui les souvenirs étaient déchirans, évitait avec soin tout sujet d’entretien qui pouvait lui rappeler ses infortunes.

Son éducation, sans doute, avait été soignée, car son langage était pur, et remarquable par son énergie. Son costume était celui des villageoises ; ses manières étaient simples, et cependant rien n’était plus recherché que ses expressions, plus exalté que ses sentimens, plus enthousiaste que ses discours : objet d’étonne-