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milieu des ténèbres ?… Mais ce regard divin !… La vertu suppliante et malheureuse n’en peut élever au ciel un plus religieux, un plus sublime. Dieu puissant ! éclairez ma faiblesse, ayez pitié de l’innocence. »

Les vents s’apaisaient ; Élodie, pâle et tremblante, descend auprès d’Herstall. Le vieillard remarque sans étonnement son trouble : il l’attribue à la frayeur que peut lui avoir causée l’ouragan : mais jamais l’orpheline ne déroba la moindre de ses pensées à son vénérable protecteur. La dissimulation est étrangère à son âme : elle lui raconte naïvement ses frayeurs au pavillon, la disparition de son ruban, et la scène de la galerie. — « Et c’est la première fois, dit Herstall, que cet étranger s’est offert à vos regards ? » — « Mon père, répond la jeune fille, depuis quelques semaines, j’ai cru remarquer que dans les jardins