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LIVRE II.


À l’heure du repas matinal, dans une des vieilles salles de l’abbaye, Élodie, Anselme et le baron d’Herstall venaient de se réunir. — « Mon père (dit tout à coup la fille de Saint-Maur s’adressant au pasteur d’Underlach), non loin du lac Morat s’élève un rocher dont les habitans de ces contrées n’osent approcher. Au Pic Terrible, depuis plusieurs siècles, disent-ils, apparaît le fantôme sanglant. D’où proviennent ces terreurs populaires ? que penser des récits de la vallée ? quel est ce fantôme ? » — « Si vous aviez parcouru la Suisse, répond Anselme, vous ne m’interrogeriez point sur les