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las ! peut-être succomberait-il accablé par le nombre ; et j’aurais causé son trépas. »

Cette idée affreuse l’arrête. — « Attendons encore, dit-elle. Peut-être m’abandonné-je à des terreurs chimériques : la comtesse Imberg me traite comme sa fille ; le prince a changé de conduite envers moi ; nul danger pressant ne me menace encore ; n’exposons point la vie du Solitaire. Non, je n’allumerai le fanal de la tour qu’au moment des catastrophes, qu’aux jours du désespoir. »

Depuis long-temps la nièce d’Herstal, redoutant la rencontre de Palzo, n’avait osé descendre aux jardins du monastère. L’aurore éclairait les cieux ; le prince s’était éloigné de la vallée ; sans crainte l’orpheline vole au pavillon rustique témoin des jeux de son enfance ; et, dans les souvenirs heureux du passé, elle