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jour peut-être, serait donc souveraine ! la comtesse pourrait-elle hésiter un instant à combler les vœux de Palzo ! Flattée des offres généreuses du prince qui, par l’amour entraîné, daigne oublier la disproportion de l’alliance, elle a juré que l’orpheline serait son épouse ; et ses ordres sont donnés pour que l’hymen désiré puisse être célébré le plus promptement possible.

Ferme dans ses résolutions, impérieuse en ses volontés, mais sous des dehors trompeurs voilant toujours sa secrète pensée, la comtesse un matin mande sa nièce auprès d’elle. Jamais sa voix n’avait paru plus tendre ; jamais son sourire n’avait semblé plus gracieux ; jamais ses manières n’avaient été plus caressantes.

Après une fastueuse énumération des titres et des possessions du prince de Palzo, après un récit détaillé des actions héroïques de sa vie, après un long éloge