Page:Arlincourt - Le solitaire.djvu/218

Cette page n’a pas encore été corrigée

yeux de l’observateur profond, son sourire dédaigneux, son front sévère, son regard ironique annonçaient l’homme orgueilleux, par ambition commandant aux hommes, et par système les méprisant. Le timbre de son âme, grossièrement frappé par les sens, n’avait jamais rendu que des sons trompeurs, parfois éclatans, mais toujours faux ; parfois énergiques, mais jamais sublimes.

Une brillante éducation avait passé sur lui comme la lumière sur les plantes ; elle avait coloré son être sans rien changer à sa nature. Souple à la cour lorsque ses desseins l’exigeaient, quelque basses que fussent les portes d’un palais, pour y entrer, il lui importait peu de se baisser en pygmée, pourvu qu’en sortant il pût paraître au vulgaire un colosse.

En ses amours effréné, se livrant aux transports de ses premiers mouvemens, il ressemblait au pilote qui met à la voile