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s’arrêter quelques jours dans cette abbaye ; et je m’empresse de recommander mon valeureux chevalier à ma nièce adoptive. »

L’orpheline a salué profondément le prince de Palzo, dont les regards sont constamment restés fixés sur elle. La comtesse Imberg semble satisfaite des appartemens qui lui ont été préparés. Obligeante, affectueuse, elle ne paraît point effrayée du sombre aspect des galeries voûtées qu’elle traverse : elle n’a blâmé aucune distribution ; ne s’est plainte d’aucune fatigue ; et pour prendre quelques instans de repos, ne s’est séparée d’Élodie qu’avec regret.

La vierge d’Underlach, seule à elle-même, s’abandonne à ses réflexions. La comtesse paraît bienfaisante, sensible, généreuse, et pourtant elle ne sent point son cœur attiré vers elle. Dans ses discours règne une noble sim-