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me faudra-t-il quitter la vallée d’Underlach ? » — « J’ignore les intentions de votre protectrice : fille chérie ! Sommes-nous les maîtres de nos destinées ! »

L’orpheline a lu l’écrit de la comtesse, qui paraît s’intéresser vivement à son sort. Ses expressions sont affectueuses ; elle annonce son arrivée à l’abbaye ; et ses intentions paraissent aussi nobles que bienfaisantes.

— « Vous ne me parlez point de Conrad ? » dit Élodie, après quelques momens de silence. » — « Il est hors de danger, répond Anselme. » — « Vous a-t-il raconté les détails de sa funeste aventure ? » — « Sans doute ; et la vaillance du guerrier auquel il doit la vie ne peut sortir de sa pensée : son enthousiasme égale sa reconnaissance. » — « Vous l’avez vu ? reprend l’orpheline avec embarras. » — « Qui !… le Solitaire, répond Anselme ; il ne s’est montré qu’un instant à mes yeux. » —