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milieu du gouffre ; et pour la seconde. fois Conrad est sauvé.

» Accablé de fatigue, sanglant, épuisé, succombe-t-il à ses souffrances ? non. Tant qu’il lui reste quelque vie, elle appartient au malheureux. Le divin génie du mont Sauvage porte pendant une heure entière le corps humide et glacé du jeune Conrad ; et le père Anselme a recouvré son fils adoptif. »

— « Mais le Solitaire est blessé ! s’écrie l’orpheline alarmée. » — « Sa blessure est légère, répond Marceline. » — « Est-il demeuré chez Anselme ? » — « L’aigle radieux n’habite que les nues. »

Le pasteur du hameau vient d’arriver au monastère. Élodie quitte Marceline et vole à sa rencontre. Anselme tient un papier en sa main. — « Voici, lui dit-il, une lettre de la comtesse Imberg, Demain vous la recevrez en ces lieux. » — « Déjà ! reprend Élodie. Ô mon père !