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généreuses résolutions ?… » — « Oh ! ne m’interrogez pas ! interrompt le guerrier avec une sorte de fureur. Je ne puis trahir ses secrets. Vous-même craignez de les connaître. »

Après quelques momens de silence : — « Élodie, reprend-il plus calme, et se rapprochant d’elle, j’eusse pu faire le bonheur de votre vie ; je me sentais digne d’être votre époux : le Ciel ne l’a point voulu. Je n’étais point né sans doute pour un sort si fortuné… Recevez mes derniers adienx. Si jamais mon secours peut être utile à celle sur qui veille le Solitaire, tant que ce cœur battera, disposez du malheureux comte de Norindall. Ah ! quelque magnanimité entre dans cette âme passionnée qui vous adore, et qui renonce à vous : mais vous n’avez pu connaître cette âme tout entière. Par la force Ecbert eût pu vous posséder : époux d’Élodie, par ses vertus, son dévouement et