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le conducteur, tremblant et soumis, reprend la route du monastère. Sur un des chevaux des guerriers qu’il a vaincus, le chef intrépide s’élance ; il escorte la jeune fille qu’il a sauvée.

Avec quelle grâce le héros manie les rênes de son coursier ! avec quelle vigueur martiale il franchit les ravins ! comme il dompte l’impétuosité de l’animal fougueux ! Ah ! de merveilleux exploits ont sans doute illustré sa vie ; d’innombrables lauriers ont dû couronner son front auguste. Au champ d’honneur, que cette main terrible aura vaincu d’ennemis ! Quel éclat l’environne sous ces armes qu’il semble n’avoir jamais quittées !.. Mais au milieu des cours voûtées du cloître d’Underlach ont déjà retenti les pieds des chevaux et les roues du char d’Élodie… Le Solitaire a disparu.