Page:Arlincourt - Le solitaire.djvu/136

Cette page n’a pas encore été corrigée

montagne : l’homme sauveur est le Solitaire.

Quelle subite terreur s’est emparée d’Ecbert ! Les traits du vainqueur lui sont connus. D’où vient le trouble inconcevable du vaillant comte de Norindall ?… tous ses sens sont bouleversés. Fixant des yeux une apparition qu’il croit peut-être surnaturelle, il recule à son tour ; son bouclier lui échappe ; il jette son glaive, il tombe à genoux, et ses mains suppliantes implorent son superbe ennemi.

Des lèvres d’Ecbert s’échappent quelques paroles confuses qu’Élodie ne peut entendre. Il semble solliciter un mot du génie sauvage et silencieux qui d’un geste a paru l’anéantir ; mais en vain il attend ce mot… Soudain il se relève, il veut s’approcher du guerrier triomphant qu’il contemple avec une terreur mêlée d’admiration ; mais le Solitaire étend la main, et ce signe l’a repoussé.