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ce qui l’approche, il foudroie tout ce qu’il atteint : tel se montra le sauveur de Rome défendant seul le pont du Tibre. Les compagnons d’Ecbert ont roulé dans le torrent. Furieux, le comte de Norindall fond, l’épée à la main, sur l’infatigable vainqueur. Ô nouvelle surprise ! À son aspect, le vaillant étranger recule de quelques pas, et d’un geste souverain semble lui dire : — « Arrête. » Ecbert étonné suspend un instant ses coups. L’homme mystérieux, comme accoutumé à lui commander, paraît avoir le droit de lui imposer ses ordres. Écartant l’immense bouclier qui cachait ses formes admirables, il a levé la visière de son casque. Un rayon de l’astre des nuits éclaire le front radieux du fils de la victoire. Son regard lance des sillons de lumière : moins beau, moins éclatant de gloire, apparut au sommet du mont Ida le roi des dieux lançant la foudre. La vierge d’Underlach a reconnu le chasseur de la