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couraient, semblables à des vagues transparentes, sur le milieu des roches désertes. Les rayons du soleil absorbant tout à coup ces vapeurs nébuleuses, éclairaient par intervalle l’horizon ; et alors le voile des montagnes se déchirant, comme par enchantement, montrait à travers plusieurs larges ouvertures, portiques aériens, des bosquets de sapins et des temples de rochers dominant les nuages et la vallée[1].

Mais ces magiques tableaux, ces fantasmagories de la nature sont à peine remarqués d’Élodie : l’ombre du soir commence à s’étendre sur la forêt : — « Encore un jour passé !… s’écrie la jeune fille en s’éloignant du pavillon. » Puis regardant la neige qui couvrait le sommet du

  1. Ceux qui ont voyagé en Suisse ont pu remarquer souvent ces accidens de lumière, et ces vues merveilleuses. (Voyez toutes les descriptions des Alpes.)